RVG
2011-01-16 22:53:32 UTC
Vosges : un conseiller régional FN condamné
Jean-Yves Douissard, élu Front National des Vosges, vient d'être
condamné à dix-huit mois de prison avec sursis et cinq d'inégibilité.
Ses trois comparses ont aussi écopé de peines de prison.
Les faits reprochés aux quatre militants datent du 18 décembre 1999. Ce
soir-là, des nazillons du grand-Est mais aussi parisiens et
transfrontaliers s'étaient donnés rendez-vous à Plainfaing (Vosges),
pour une soirée comme ils les aiment : bière à gogo, drapeaux et saluts
nazis et chants antisémites.
Mais une cassette vidéo tournée lors de cette "surprise partie" a
atterri entre les mains du procureur de la République. S'en sont donc
suivies interpellations, gardes à vue et mises en examen pour incitation
à la haine raciale.
Plusieurs personnes avaient été inquiétées : Jean-Yves Douissard (50
ans, à l'époque des faits), secrétaire départemental du Front National
et conseiller régional, Pascal Delon (34 ans), proche des milieux
négationnistes, Cédric Bégin (25 ans), ancien membre du PNFE
(extrême-droite radicale), du Front National et de son service d'ordre
(le DPS), Christophe Klein (21 ans), ex-responsable du FNJ (la branche
jeunesse du FN), Jimmy Funck et Dominique Deniau.
De plus, lors d'une perquisition, la police avait retrouvé, au domicile
de Bégin, 250 grammes de TNT, des cordons, des mèches et des cagoules.
Il a donc aussi été poursuivi pour "détention sans autorisation de
munitions et d'armes". Ce dernier a d'ailleurs été incarcéré (détention
provisoire) trois mois, entre octobre 2000 et janvier 2001.
Après la révélation des faits, C. Bégin et C. Klein avaient été
"suspendus [du Front National] et déférés devant la commission de
discipline du mouvement", selon les termes du communiqué du FN. Ce
dernier, soutenant les siens, parlait alors de "manipulation anti-FN" et
de "coup monté", défendant ses militants.
De son côté, Jean-Claude Bardet, représentant local du Mouvement
National Républicain de Bruno Mégret maniait avec joie l'humour. Il
condamnait "tout propos, toute manifestation, tous agissements à
caractère raciste qui déconsidèrent ceux qui s'y prêtent"...
"Humour fasciste"
Seulement quatre militants sont passés en procès, au tribunal
correctionnel de Saint-Dié-des-Vosges, le 20 décembre dernier.
L'audience n'était pas encore commencée qu'elle avait été retardée d'une
heure par une alerte à la bombe. Comme à Nancy, en octobre dernier, lors
du procès de trois autres militants de l'extrême-droite radicale... A la
barre, tout s'expliquait. Les chants nazis où le camp d'extermination de
Treblinka devenait "le plus grand camping de Pologne" n'était que "de
l'humour fasciste".
Les élus FN n'étaient présents que pour "les contacts nécessaires pour
les prochaines élections". W. Renard ne pouvant plus se souvenir de
cette ambiance troisième Reich car il "était complètement bourré". Et
J-Y Douissard ne pouvait pas repartir du fait "d'exécrables conditions
climatiques".
Le délibéré rendu jeudi en début d'après-midi est en deçà des
réquisitions du parquet. Jean-Yves Douissard vient d'être condamné, à
dix-huit mois de prison avec sursis et cinq ans d'inégibilité. William
Renard, ancien candidat du Front National aux dernières cantonales, à la
même peine de prison.
Cédric Bégin, la plus lourde peine, à deux ans de prison avec sursis
dont six mois ferme et Christophe Klein à deux ans de prison avec sursis
dont quatre mois ferme. Tous pour "provocation à la discrimination raciale".
Le frontiste Jean-Yves Douissard a aussitôt annoncé qu'il faisait appel
de la décision.
22 Février 2002
Jean-Yves Douissard, élu Front National des Vosges, vient d'être
condamné à dix-huit mois de prison avec sursis et cinq d'inégibilité.
Ses trois comparses ont aussi écopé de peines de prison.
Les faits reprochés aux quatre militants datent du 18 décembre 1999. Ce
soir-là, des nazillons du grand-Est mais aussi parisiens et
transfrontaliers s'étaient donnés rendez-vous à Plainfaing (Vosges),
pour une soirée comme ils les aiment : bière à gogo, drapeaux et saluts
nazis et chants antisémites.
Mais une cassette vidéo tournée lors de cette "surprise partie" a
atterri entre les mains du procureur de la République. S'en sont donc
suivies interpellations, gardes à vue et mises en examen pour incitation
à la haine raciale.
Plusieurs personnes avaient été inquiétées : Jean-Yves Douissard (50
ans, à l'époque des faits), secrétaire départemental du Front National
et conseiller régional, Pascal Delon (34 ans), proche des milieux
négationnistes, Cédric Bégin (25 ans), ancien membre du PNFE
(extrême-droite radicale), du Front National et de son service d'ordre
(le DPS), Christophe Klein (21 ans), ex-responsable du FNJ (la branche
jeunesse du FN), Jimmy Funck et Dominique Deniau.
De plus, lors d'une perquisition, la police avait retrouvé, au domicile
de Bégin, 250 grammes de TNT, des cordons, des mèches et des cagoules.
Il a donc aussi été poursuivi pour "détention sans autorisation de
munitions et d'armes". Ce dernier a d'ailleurs été incarcéré (détention
provisoire) trois mois, entre octobre 2000 et janvier 2001.
Après la révélation des faits, C. Bégin et C. Klein avaient été
"suspendus [du Front National] et déférés devant la commission de
discipline du mouvement", selon les termes du communiqué du FN. Ce
dernier, soutenant les siens, parlait alors de "manipulation anti-FN" et
de "coup monté", défendant ses militants.
De son côté, Jean-Claude Bardet, représentant local du Mouvement
National Républicain de Bruno Mégret maniait avec joie l'humour. Il
condamnait "tout propos, toute manifestation, tous agissements à
caractère raciste qui déconsidèrent ceux qui s'y prêtent"...
"Humour fasciste"
Seulement quatre militants sont passés en procès, au tribunal
correctionnel de Saint-Dié-des-Vosges, le 20 décembre dernier.
L'audience n'était pas encore commencée qu'elle avait été retardée d'une
heure par une alerte à la bombe. Comme à Nancy, en octobre dernier, lors
du procès de trois autres militants de l'extrême-droite radicale... A la
barre, tout s'expliquait. Les chants nazis où le camp d'extermination de
Treblinka devenait "le plus grand camping de Pologne" n'était que "de
l'humour fasciste".
Les élus FN n'étaient présents que pour "les contacts nécessaires pour
les prochaines élections". W. Renard ne pouvant plus se souvenir de
cette ambiance troisième Reich car il "était complètement bourré". Et
J-Y Douissard ne pouvait pas repartir du fait "d'exécrables conditions
climatiques".
Le délibéré rendu jeudi en début d'après-midi est en deçà des
réquisitions du parquet. Jean-Yves Douissard vient d'être condamné, à
dix-huit mois de prison avec sursis et cinq ans d'inégibilité. William
Renard, ancien candidat du Front National aux dernières cantonales, à la
même peine de prison.
Cédric Bégin, la plus lourde peine, à deux ans de prison avec sursis
dont six mois ferme et Christophe Klein à deux ans de prison avec sursis
dont quatre mois ferme. Tous pour "provocation à la discrimination raciale".
Le frontiste Jean-Yves Douissard a aussitôt annoncé qu'il faisait appel
de la décision.
22 Février 2002
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"The imagination is not a State: it is the Human existence itself."
William Blake
http://rvgmusic.bandcamp.com/
http://www.jamendo.com/fr/user/RVG95
"The imagination is not a State: it is the Human existence itself."
William Blake
http://rvgmusic.bandcamp.com/
http://www.jamendo.com/fr/user/RVG95