Buk
2025-03-10 07:13:31 UTC
Réponse
Permalinkla gravité des menaces auxquelles nous sommes confrontés. Ni les
conséquences dévastatrices que nous devrons endurer si ces menaces
devaient se concrétiser.
La véritable question à laquelle nous sommes confrontés est celle de
savoir si l’Europe est prête à agir avec la même détermination que la
situation l’exige. Lors des différentes réunions de ces dernières
semaines, la réponse des capitales européennes a été aussi claire que
retentissante.
Nous sommes à l’ère du réarmement. Et l’Europe est prête à augmenter
massivement ses dépenses de défense ».
C’est ainsi que la présidente de la Commission européenne, Ursula von
der Leyen, a annoncé le plan de réarmement de l’Europe qui prévoit
d’investir 800 milliards d’euros de fonds publics – soustraits aux
dépenses sociales – afin de rendre l’Europe « sûre et résiliente ».
La première ministre Meloni, s’agrippant à la corde après avoir
approuvé le plan d’Ursula von der Leyen, objecte : « Réarmement n’est
pas le bon mot, nous risquons d’envoyer un message peu clair ».
Le président français Emmanuel Macron précise :
« Le comportement agressif de la Russie semble ne plus connaître de
limites après l’invasion de l’Ukraine. La Russie est devenue, au moment
où je vous parle et pour les années à venir, une menace pour la France
et l’Europe. Qui peut donc croire dans ce contexte que la Russie
d’aujourd’hui s’arrêtera à l’Ukraine ? La Russie est devenue pour les
années à venir une menace pour la France et l’Europe. Ce serait de la
folie que de rester spectateur de ce monde de danger ».
La proposition de Macron d’ « étendre le parapluie nucléaire à d’autres
nations européennes » est qualifiée de « très prometteuse » par le
premier ministre polonais Donald Tusk.
« Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avertit
quant à lui que Moscou considère les déclarations du président Emmanuel
Macron sur l’extension de la dissuasion nucléaire française aux
partenaires européens comme « une menace pour la Russie ».
En fait, s’il était mis en œuvre, le plan de Macron créerait une
situation très dangereuse : la France pourrait déployer des armes
nucléaires contre la Russie dans n’importe quel autre pays européen :
la catégorie « partenaires européens » est en fait très vague et
pourrait inclure les pays baltes proches de la Russie et l’Ukraine
elle-même, qui seraient équipés d’armes nucléaires de facto dirigées
contre la Russie.
Macron a également annoncé « la possibilité d’envoyer des troupes
européennes en Ukraine pour faire respecter un accord de paix ». Ces
troupes auraient en réalité pour fonction de maintenir la zone
frontalière entre l’Ukraine et la Russie dans une tension constante en
sabotant un éventuel accord entre les États-Unis et la Russie qui
mettrait fin à la guerre.
Manlio Dinucci