quintal
2008-11-16 12:50:00 UTC
puisque BHL vient de sortir un bouquin où il se plaint comme une chiasse
d'être maltraité, voici en contrepoint un rappel de 2006
fr.rec.arts.litterature, fr.soc.politique,fr.sci.philo
http://oumma.com/Bernard-Henri-Levy-de-Kant-aux
Bernard-Henri Lévy : de Kant aux surgelés Picard
jeudi 9 mars 2006
Au rayon des livres ostracisés par des médias devenus des succursales de
trusts industriels, l?ouvrage « Une imposture française », de Nicolas
Beau (journaliste au Canard Enchaîné) et Olivier Toscer (du Nouvel
Observateur) paru récemment aux éditions Les Arènes, sera disposé en
tête de gondole. Dans ce pays où une caste de journalistes psalmodie en
boucle la ritournelle de la liberté d?expression, le fait même de
dévoiler quelques vérités ornées de savoureuses vilénies sur
l?écrivassier Bernard-Henri Lévy, suffit à vous rendre aussi
infréquentable qu?un poulet atteint du virus H5N1, auprès de ces
courtisans de basse-cour médiatique. Ne touchez surtout pas aux idoles,
la malédiction médiatique s?abattra sur vous : « Ses innombrables
relations dans le monde des affaires ont fait de lui un intouchable.
Plus grave l?écrivain est devenu l?arbitre des élégances de la presse et
des médias en France, distribuant les bons points et écartant les mal-
pensants. Face à lui, des patrons de rédaction parfois complaisants ou
simplement conformistes acceptent ses diktats ».
Les médias ont donc leur sanctuaire avec leurs idoles, érigées sur les
cimes de leur temple par la pratique du renvoi d?ascenseur, dont BHL
maîtrise tous les rouages techniques. Ses adulateurs se sont adjugés un
monopole sur ces émissions mêlant people et « littérature », qui
accueillent notamment des incultes du showbiz qui n?ont rien à dire, si
ce n?est de communiquer à des téléspectateurs dénués de sens critique,
le titre et le prix de leur livre écrit par d?autres.
Objet d?une vénération vénale par ces flagorneurs journalistiques, la
statuette BHL sait combien cette fidélité mercantile que lui vouent ces
plumitifs d?holding industriels est le meilleur gage de son
invulnérabilité. « Il suffit de trouver dans chaque rédaction des
affidés qui lui doivent tous quelque chose (complément de salaire,
position sociale, honneur quelconque)... et de les activer au gré de ses
besoins promotionnels. Du clientélisme classique appliqué à la gent
intellectuelle. »
Entre deux grattements du torse, l?homme à la chemise débraillée qui
entonne son homélie moralisatrice aux quatre coins du monde refuse la
contradiction, et se révèle un maître-censeur : « Bernard-Henri Lévy
contrôle tout ce qui s?écrit sur lui ou sur ses proches (...) La censure
béachélienne dans la presse française ne passe pas toujours par les
liens d?argent. Dans les médias, Bernard- Henri Lévy passe- à tort ou à
raison- pour une vache sacrée que peu de patrons de rédaction, de gauche
comme de droite , osent défier. »
Depuis des palaces parisiens, le magnat de la philosophie somme avec une
solennité condescendante les musulmans à accepter le droit à la critique
de leur religion, mais ne tolère aucune observation sur sa personne
qu?il a littéralement sacralisée au point d?exiger le licenciement d?une
journaliste du magazine Elle qui a osé égratigner l?icône. Devant les
pratiques staliniennes de notre penseur hexagonal, le plus hirsute et le
plus rustre des talibans fait figure de référence démocratique. Il est
plus périlleux en France de caricaturer BHL que le prophète Mohammed. :
« Le jour même de la publication, le responsable des pages livre du
magazine féminin entre dans le bureau de Serge Raffy, alors directeur de
la rédaction de l?hebdomadaire. Il est embêté : « On me demande de virer
Céline »
La saga du muscadin de la philosophie quelque peu défraîchi peut se
poursuivre. Elle est libellée à grands coups de critiques obséquieuses
commandées en colissimo avant chaque parution de ses opuscules, où il
badigeonne laborieusement sa pensée fluette, vendue comme un sommet de
la réflexion grâce au miracle du marketing littéraire. Parmi les
nombreuses révélations du livre de Nicolas Beau et Olivier Toscer, on
apprend que BHL détient une partie du capital des surgelés Picard.
L?implication de BHL dans la congélation peut surprendre, mais elle
n?est en rien antinomique avec sa démarche philosophique. On peut même y
déceler un point commun. Peut-être est-ce au sein du groupe Picard que
réside le secret de sa réflexion chétive. S?inspirant des recettes de
l?industrie agro-alimentaire, la philosophie de BHL particulièrement
allégée en concept est sans doute calquée sur le mode de production des
surgelés Picard allégés en calories.
Mais l?écrivain-affairiste qui a contribué à la désertification
conceptuelle de la philosophie, a entrepris auparavant la déforestation
du Bénin selon le témoignage du chroniqueur Guy Carlier rapporté par les
auteurs. Ce dernier « a été plusieurs années durant un collaborateur
très proche d?André, le père de Bernard-Henri Lévy. Il exerçait alors la
profession de directeur financier de la BECOB, la société de la famille
Lévy spécialisée dans le commerce de bois. »
Selon Nicolas Beau et Olivier Toscer, Bernard-Henri Lévy est très
impliqué dans la Becob depuis le début des années 1980. Il s?occupe
d?abord de communication interne, puis siège très officiellement comme
vice-président du conseil de surveillance quelques années plus tard. Guy
Carlier souligne à ce sujet : « A ceux qui pourraient penser que nous
vivons une époque étrange, ou un philosophe procède à l?oraison d?un
marchand d?armes, je répondrai que Bernard- Henri Lévy n?est pas un
philosophe. C?est également un mondain, un pilleur de forêt africaine,
un opportuniste... ».
Quant aux conditions de travail des employés gabonais de la BECOB, une
ONG britannique, le Comité Inter-Association Jeunesse et Environnement
(CIAJE) a établi un rapport accablant pour notre amateur de surgelés :
« Les travailleurs (...) se contentent des ruisseaux et rivières pour
s?alimenter en eau ( ...) Ces travailleurs sont exposées aux maladies
car cette eau est polluée par des poussières d?une autre substance (...)
Les travailleurs sont logés dans des niches mal aérées (...) Les
travailleurs étant considérés comme des semi-esclaves, rien n?a été
organisé dans le sens de leur épanouissement (...) »
Le boursicoteur est-il un philosophe du néant ? Voilà une question
métaphysique qui mettrait en panique tout candidat à l?épreuve de
philosophie du BAC, mais à laquelle Bernard-Henri Lévy peut répondre en
barbouillant une dissertation en un temps record, avec en guise de
conclusion des conseils en placement sur le marché monétaire destinés au
correcteur. Ce philosophe-actionnaire est en effet un squale de la
finance, réécrivant à sa manière une nouvelle version du Capital de Karl
Marx. Notre vendeur de surgelés amoureux des arts, des chiffres et
lettres est un redoutable boursicoteur qui ne semble pas soumis aux
aléas de la spéculation financière.
Un chapitre du livre relate cet épisode au cours duquel l?écrivaillon du
CAC 40 perd plus de 2 millions d?euros après voir confié cette somme à
la société Etna Finance : « Dans la débâcle, Bernard-Henri Lévy perd
plus de 2 millions d?euros ; Il est fou furieux : Derrière sa façade
d?intello, explique Parent, le patron d?Etna Finance, c?est un allumé de
l?argent, totalement obsédé par cela. » Quand les pertes commencent à
s?accumuler, toujours selon le patron d?Etna Fiance, le boursicoteur
affolé appelle « dix à quinze fois par jour, et de partout. Il passe des
coups de fils d?Afghanistan ou de Marrakech, argumentant marchés à terme
avec une aisance déconcertante ».
Et lorsque le golden boy BHL dilapide ses petites économies, il exige
aussitôt d?être remboursé en recourant à son arme favorite : la menace
au licenciement. Claire Arfi gestionnaire de ses fonds témoigne : « Je
gérais le compte Finaquatre de M. Bernard- Henri Lévy et j?avais pris
des positions sur le marché obligataire américain dont les cours ont
chuté brutalement » dira-elle au juge. Mais devant les menaces verbales
de Bernard-Henri Lévy de me faire perdre mon emploi et malgré l?avis
contraire de mon patron, j?ai préféré le rembourser. »
« Une imposture française » déboutonne un peu plus la chemisette blanche
de BHL achetée à 350 euros l?unité. Un costume de scène indispensable à
l?entretien de sa légende de bohème emphatique. Mais tout en
déboutonnant sa tenue mystificatrice, la succulente estocade de Nicolas
Beau et Olivier Toscer le rhabille chaudement pour plusieurs hivers, ce
qui est particulièrement utile quand on navigue comme BHL dans le
secteur de la congélation.
d'être maltraité, voici en contrepoint un rappel de 2006
fr.rec.arts.litterature, fr.soc.politique,fr.sci.philo
http://oumma.com/Bernard-Henri-Levy-de-Kant-aux
Bernard-Henri Lévy : de Kant aux surgelés Picard
jeudi 9 mars 2006
Au rayon des livres ostracisés par des médias devenus des succursales de
trusts industriels, l?ouvrage « Une imposture française », de Nicolas
Beau (journaliste au Canard Enchaîné) et Olivier Toscer (du Nouvel
Observateur) paru récemment aux éditions Les Arènes, sera disposé en
tête de gondole. Dans ce pays où une caste de journalistes psalmodie en
boucle la ritournelle de la liberté d?expression, le fait même de
dévoiler quelques vérités ornées de savoureuses vilénies sur
l?écrivassier Bernard-Henri Lévy, suffit à vous rendre aussi
infréquentable qu?un poulet atteint du virus H5N1, auprès de ces
courtisans de basse-cour médiatique. Ne touchez surtout pas aux idoles,
la malédiction médiatique s?abattra sur vous : « Ses innombrables
relations dans le monde des affaires ont fait de lui un intouchable.
Plus grave l?écrivain est devenu l?arbitre des élégances de la presse et
des médias en France, distribuant les bons points et écartant les mal-
pensants. Face à lui, des patrons de rédaction parfois complaisants ou
simplement conformistes acceptent ses diktats ».
Les médias ont donc leur sanctuaire avec leurs idoles, érigées sur les
cimes de leur temple par la pratique du renvoi d?ascenseur, dont BHL
maîtrise tous les rouages techniques. Ses adulateurs se sont adjugés un
monopole sur ces émissions mêlant people et « littérature », qui
accueillent notamment des incultes du showbiz qui n?ont rien à dire, si
ce n?est de communiquer à des téléspectateurs dénués de sens critique,
le titre et le prix de leur livre écrit par d?autres.
Objet d?une vénération vénale par ces flagorneurs journalistiques, la
statuette BHL sait combien cette fidélité mercantile que lui vouent ces
plumitifs d?holding industriels est le meilleur gage de son
invulnérabilité. « Il suffit de trouver dans chaque rédaction des
affidés qui lui doivent tous quelque chose (complément de salaire,
position sociale, honneur quelconque)... et de les activer au gré de ses
besoins promotionnels. Du clientélisme classique appliqué à la gent
intellectuelle. »
Entre deux grattements du torse, l?homme à la chemise débraillée qui
entonne son homélie moralisatrice aux quatre coins du monde refuse la
contradiction, et se révèle un maître-censeur : « Bernard-Henri Lévy
contrôle tout ce qui s?écrit sur lui ou sur ses proches (...) La censure
béachélienne dans la presse française ne passe pas toujours par les
liens d?argent. Dans les médias, Bernard- Henri Lévy passe- à tort ou à
raison- pour une vache sacrée que peu de patrons de rédaction, de gauche
comme de droite , osent défier. »
Depuis des palaces parisiens, le magnat de la philosophie somme avec une
solennité condescendante les musulmans à accepter le droit à la critique
de leur religion, mais ne tolère aucune observation sur sa personne
qu?il a littéralement sacralisée au point d?exiger le licenciement d?une
journaliste du magazine Elle qui a osé égratigner l?icône. Devant les
pratiques staliniennes de notre penseur hexagonal, le plus hirsute et le
plus rustre des talibans fait figure de référence démocratique. Il est
plus périlleux en France de caricaturer BHL que le prophète Mohammed. :
« Le jour même de la publication, le responsable des pages livre du
magazine féminin entre dans le bureau de Serge Raffy, alors directeur de
la rédaction de l?hebdomadaire. Il est embêté : « On me demande de virer
Céline »
La saga du muscadin de la philosophie quelque peu défraîchi peut se
poursuivre. Elle est libellée à grands coups de critiques obséquieuses
commandées en colissimo avant chaque parution de ses opuscules, où il
badigeonne laborieusement sa pensée fluette, vendue comme un sommet de
la réflexion grâce au miracle du marketing littéraire. Parmi les
nombreuses révélations du livre de Nicolas Beau et Olivier Toscer, on
apprend que BHL détient une partie du capital des surgelés Picard.
L?implication de BHL dans la congélation peut surprendre, mais elle
n?est en rien antinomique avec sa démarche philosophique. On peut même y
déceler un point commun. Peut-être est-ce au sein du groupe Picard que
réside le secret de sa réflexion chétive. S?inspirant des recettes de
l?industrie agro-alimentaire, la philosophie de BHL particulièrement
allégée en concept est sans doute calquée sur le mode de production des
surgelés Picard allégés en calories.
Mais l?écrivain-affairiste qui a contribué à la désertification
conceptuelle de la philosophie, a entrepris auparavant la déforestation
du Bénin selon le témoignage du chroniqueur Guy Carlier rapporté par les
auteurs. Ce dernier « a été plusieurs années durant un collaborateur
très proche d?André, le père de Bernard-Henri Lévy. Il exerçait alors la
profession de directeur financier de la BECOB, la société de la famille
Lévy spécialisée dans le commerce de bois. »
Selon Nicolas Beau et Olivier Toscer, Bernard-Henri Lévy est très
impliqué dans la Becob depuis le début des années 1980. Il s?occupe
d?abord de communication interne, puis siège très officiellement comme
vice-président du conseil de surveillance quelques années plus tard. Guy
Carlier souligne à ce sujet : « A ceux qui pourraient penser que nous
vivons une époque étrange, ou un philosophe procède à l?oraison d?un
marchand d?armes, je répondrai que Bernard- Henri Lévy n?est pas un
philosophe. C?est également un mondain, un pilleur de forêt africaine,
un opportuniste... ».
Quant aux conditions de travail des employés gabonais de la BECOB, une
ONG britannique, le Comité Inter-Association Jeunesse et Environnement
(CIAJE) a établi un rapport accablant pour notre amateur de surgelés :
« Les travailleurs (...) se contentent des ruisseaux et rivières pour
s?alimenter en eau ( ...) Ces travailleurs sont exposées aux maladies
car cette eau est polluée par des poussières d?une autre substance (...)
Les travailleurs sont logés dans des niches mal aérées (...) Les
travailleurs étant considérés comme des semi-esclaves, rien n?a été
organisé dans le sens de leur épanouissement (...) »
Le boursicoteur est-il un philosophe du néant ? Voilà une question
métaphysique qui mettrait en panique tout candidat à l?épreuve de
philosophie du BAC, mais à laquelle Bernard-Henri Lévy peut répondre en
barbouillant une dissertation en un temps record, avec en guise de
conclusion des conseils en placement sur le marché monétaire destinés au
correcteur. Ce philosophe-actionnaire est en effet un squale de la
finance, réécrivant à sa manière une nouvelle version du Capital de Karl
Marx. Notre vendeur de surgelés amoureux des arts, des chiffres et
lettres est un redoutable boursicoteur qui ne semble pas soumis aux
aléas de la spéculation financière.
Un chapitre du livre relate cet épisode au cours duquel l?écrivaillon du
CAC 40 perd plus de 2 millions d?euros après voir confié cette somme à
la société Etna Finance : « Dans la débâcle, Bernard-Henri Lévy perd
plus de 2 millions d?euros ; Il est fou furieux : Derrière sa façade
d?intello, explique Parent, le patron d?Etna Finance, c?est un allumé de
l?argent, totalement obsédé par cela. » Quand les pertes commencent à
s?accumuler, toujours selon le patron d?Etna Fiance, le boursicoteur
affolé appelle « dix à quinze fois par jour, et de partout. Il passe des
coups de fils d?Afghanistan ou de Marrakech, argumentant marchés à terme
avec une aisance déconcertante ».
Et lorsque le golden boy BHL dilapide ses petites économies, il exige
aussitôt d?être remboursé en recourant à son arme favorite : la menace
au licenciement. Claire Arfi gestionnaire de ses fonds témoigne : « Je
gérais le compte Finaquatre de M. Bernard- Henri Lévy et j?avais pris
des positions sur le marché obligataire américain dont les cours ont
chuté brutalement » dira-elle au juge. Mais devant les menaces verbales
de Bernard-Henri Lévy de me faire perdre mon emploi et malgré l?avis
contraire de mon patron, j?ai préféré le rembourser. »
« Une imposture française » déboutonne un peu plus la chemisette blanche
de BHL achetée à 350 euros l?unité. Un costume de scène indispensable à
l?entretien de sa légende de bohème emphatique. Mais tout en
déboutonnant sa tenue mystificatrice, la succulente estocade de Nicolas
Beau et Olivier Toscer le rhabille chaudement pour plusieurs hivers, ce
qui est particulièrement utile quand on navigue comme BHL dans le
secteur de la congélation.
--
blog:
http://quintaldo.wordpress.com/
files site:
http://www.divshare.com/download/5059726-d25
blog:
http://quintaldo.wordpress.com/
files site:
http://www.divshare.com/download/5059726-d25